En bref
Niché au cœur des montagnes de Santander, en Colombie, le village de Guane est l’un de ces endroits rares où le temps semble suspendu. Moins connu que son voisin Barichara, ce hameau paisible séduit par son charme discret, son authenticité préservée et son ambiance hors du temps. Ici, pas de foule ni de tourisme de masse : Guane offre une parenthèse de calme, idéale pour celles et ceux qui cherchent à se reconnecter avec la simplicité.
Avec ses rues pavées, ses maisons blanches aux toits en terre cuite et ses montagnes en toile de fond, le village a conservé une architecture coloniale intacte. Mais au-delà de son apparente tranquillité, Guane regorge de trésors. C’est un lieu riche d’histoire, marqué par la culture indigène des Guanes, dont on découvre les traces dans le petit musée archéologique du village. Le fameux Camino Real, sentier pavé qui relie Barichara à Guane, attire les randonneurs pour sa beauté naturelle et sa valeur patrimoniale.
En visitant Guane, on découvre une Colombie rurale, sincère et profondément attachante. Entre paysages majestueux, savoir-faire artisanal et accueil chaleureux des habitants, ce village discret est une véritable pépite, à explorer sans se presser.
Guane
- Département : Santander (Andes)
- Fondation : 1774
- Altitude : 885 m
- Climat : chaud et tempéré
- Population : 420 habitants
- Sécurité : très sûr
- Durée conseillée : 1 après-midi
- Accès direct : Barichara, San Gil
Notre avis : la petite Barichara ★
Guane, minuscule village aux allures de réplique miniature de son illustre voisin Barichara, semble figé dans le temps, blotti au creux des montagnes de Santander. Avec ses quelques rues tranquilles et ses maisons blanches bordées de silence, il offre un charme discret, presque secret. Barichara, justement, constitue le point de départ idéal pour s’y rendre — que ce soit à bord d’une chiva, ce bus en bois aux couleurs vives, ou en empruntant le mythique Camino Real, une randonnée aussi belle qu’historique. La plupart des visiteurs ne font qu’une courte halte à Guane, le temps d’une journée, avant de reprendre la route. Et à vrai dire, cela suffit souvent. Le village est minuscule, rapidement exploré, et relativement isolé du réseau de transport. Pourtant, Guane mérite pleinement ce détour. Son atmosphère est d’une tranquillité rare, et le flot de touristes, quasi inexistant — lors de notre passage, nous étions seuls à flâner sur la petite place centrale, joliment entretenue. Là, un café ou une boisson fraîche à la main, on savoure le calme, on respire. Depuis le mirador, la vue sur les Andes complète cette parenthèse douce et simple. Pour quiconque séjourne plusieurs jours à Barichara, une escapade à Guane s’impose comme une évidence.
Quand partir à Guane : le village de Guane peut être visité à tout moment de l’année.
Fréquentation touristique à Guane : la fréquentation touristique à Guane reste plutôt faible, offrant une atmosphère paisible et authentique, loin de l’agitation de Barichara. Le village attire principalement des randonneurs empruntant le Camino Real, souvent pour une visite d’un jour, ce qui limite l’afflux constant de visiteurs. Avec peu d’infrastructures touristiques et un charme rural préservé, Guane séduit les voyageurs en quête de tranquillité, de nature et de patrimoine. Même en haute saison, le village conserve une ambiance sereine, idéale pour découvrir la Colombie hors des sentiers battus.
Climat à Guane : le climat de la région de Guane se caractérise par une alternance de saisons humides et sèches, avec des pluies plus fréquentes entre avril et mai, puis de nouveau entre septembre et octobre. Ces épisodes pluvieux laissent place à des périodes plus clémentes, notamment de juin à août et de novembre à février. Néanmoins, en raison de l’instabilité typique des zones proches de l’équateur, une averse soudaine peut toujours survenir, même lorsque le temps semble au beau fixe. Côté températures, Guane bénéficie d’un climat doux et agréable tout au long de l’année, avec des journées généralement ensoleillées et des maximales tournant autour de 28 °C.
Légende : Bleu : terminal de transport – Jaune : activités & visites – Orange : restaurants
Histoire de Guane
Bien avant d’être un paisible hameau, Guane fut le cœur d’une brillante civilisation indigène ayant laissé une empreinte profonde sur l’identité culturelle de la région. Aujourd’hui, ce village chargé d’histoire, niché dans les hauteurs andines, mêle mémoire précolombienne, héritage colonial et authenticité rurale, au fil de ses sentiers, traditions et saveurs.
La civilisation indigène Guane
Avant la conquête espagnole, les Guanes formaient un peuple de la famille chibcha, installé sur le plateau de Jéridas, aujourd’hui situé dans le département de Santander, principalement dans les territoires actuels de Los Santos, Jordán, Cabrera, Barichara et Curití. Leur société était structurée en caciquats, dirigés par un chef suprême appelé Guanentá (ou Guane), avec sous ses ordres des caciques locaux. Ils vivaient dans des hameaux dispersés, sans propriété privée : chaque tribu gérait collectivement son territoire.
La langue guane, aujourd’hui disparue, appartenait à la famille chibcha. Longtemps associée à la langue muisca, elle pourrait en fait venir de groupes migratoires de l’Orénoque (plaines à l’est de la Colombie et s’étendant au Venezuela) ou de la côte vénézuélienne. Cette langue s’est rapidement éteinte après l’arrivée des Espagnols.
L’économie guane était agricole et autosuffisante. Le maïs était l’aliment principal, transformé en mazamorra, pain, galettes, arepas et chicha rituelle. Ils cultivaient aussi le manioc, la pomme de terre, la banane plantain, les haricots, le cacao, etc. Le coton était utilisé pour les vêtements et les dots matrimoniales. Les femmes tissaient des jupes, capes et sacs traditionnels en fique, tandis que la poterie fournissait jarres, ustensiles et objets rituels. Ne connaissant pas la métallurgie, ils utilisaient outils en bois dur ou silex taillé.
Spirituellement, leur vision du monde était animiste (manière de percevoir le monde dans laquelle tout ce qui existe – êtres vivants, objets, éléments naturels, phénomènes – est doté d’une âme, d’un esprit ou d’une forme de conscience). Ils vénéraient des idoles dans des sanctuaires, plus tard détruits par les Espagnols. La déformation crânienne était courante, peut-être liée à la beauté ou à un statut guerrier. Le mariage était exogame, avec dot en tissus ou bijoux, et les chefs pouvaient avoir plusieurs épouses.
Les rites funéraires étaient complexes : il y avait momification, enterrements avec offrandes, enterrements secondaires (ossements placés dans des urnes décorées), accompagnés de festins et chicha. Une plante (fique) était plantée sur la tombe, marquant le lien sacré à la terre et aux ancêtres.
Sur le plan politique, les Guanes n’étaient pas membres de la confédération muisca, bien qu’ils partagent la culture chibcha. Leurs voisins étaient les Yariguíes, avec qui ils avaient des conflits fréquents. Le fleuve Suárez marquait la frontière avec d’autres territoires. Jusqu’à la colonisation, les Guanes conservèrent une identité propre.

La colonisation espagnole et ses effets
Le premier contact avec les Espagnols date des années 1530-1540. En 1540, le capitaine Martín Galeano entreprend la conquête de la province Guane. Il suit la vallée du Suárez et s’approprie les terres pour la Couronne Espagnole. Une résistance importante, notamment menée par le cacique Chanchón, fut brisée par les contraintes géographiques.
Les Espagnols installent ensuite des camps indigènes, villages sous contrôle de l’Église. Le village de Móncora (Guane actuel) devient un centre religieux. Dès 1605, une confrérie de la Vierge de Guadalupe y évangélise les indigènes. En 1622, la paroisse de Moncora-Natividad est créée, avec baptême et confirmation de centaines d’indigènes, y compris les caciques. Ce processus affaiblit les caciquats et intègre les Guanes dans le système colonial.
Les effets démographiques sont catastrophiques : épidémies européennes, guerres, travail forcé dans les mines (comme celle du Río del Oro) et les haciendas. Les esclaves africains remplacent peu à peu la main-d’œuvre indigène. Entre 1540 et 1795, la population autochtone chute, et un métissage croissant forme une société multiethnique : Espagnols, métis, Noirs libres, Guanes restants.
Plusieurs nouveaux villages coloniaux apparaissent. Le plus important est Barichara, fondé officiellement en 1742. Móncora est rebaptisé Guane, et devient une juridiction en 1774.
L’évangélisation s’intensifie, notamment par les jésuites et dominicains. Si la culture autochtone décline, certaines traditions subsistent dans les rituels chrétiens. L’église coloniale de Guane (1786) conserve une chapelle dédiée à Sainte Lucie, dont la statue (1751) est honorée chaque 13 décembre.
Sur le plan politique, Guane devient partie du Nouveau Royaume de Grenade. Après le déclin minier, l’économie repose sur les haciendas agricoles. Les terres sont réparties entre colons. Après l’Indépendance, Guane est un village modeste, intégré à Barichara en 1888, perdant son autonomie et plusieurs de ses hameaux.

À propos du village de Guane
Aujourd’hui, Guane conserve une forte identité culturelle. Le village est reconnu pour ses traditions artisanales, sa gastronomie indigène, et surtout son Musée Archéologique et Paléontologique, où l’on peut admirer des céramiques préhispaniques et une tombe guane de 1658. Le passé autochtone continue de vivre dans ce paisible village andin.
Le Camino Real entre Barichara et Guane
Le Camino Real est un sentier pavé historique reliant Barichara à Guane. À l’origine tracé par les indigènes Guane, il fut restauré en 1864 par l’ingénieur allemand George von Lengerke. Long de 5,5 à 6 km, il se parcourt en environ 2h à pied. Classé Monument National en 1977, ce chemin offre une randonnée douce avec des vues spectaculaires sur le canyon de la rivière Suárez. En chemin, on peut observer des potiers locaux, des vignobles et des troupeaux de chèvres. À mi-parcours se trouve un belvédère privé très apprécié, le « Mirador de la Piedra », où l’on peut faire une pause et boire un jus frais. Il est conseillé de porter de bonnes chaussures, des vêtements légers, un chapeau, de la crème solaire et d’apporter de l’eau en quantité.
Nature et points de vue
Guane est entouré d’un paysage aride de forêt sèche tropicale et de formations rocheuses. Depuis le Camino Real et les environs, on profite de vues grandioses : en contrebas coule la quebrada Saravita, affluent du río Suárez, et au loin se dressent les montagnes des Yariguíes. Il est fréquent d’observer des oiseaux tropicaux comme les garrapateros ou les caracaras, ainsi que des papillons virevoltant entre cactus et arbustes. Le sol regorge de fossiles marins — escargots, tortues pétrifiées —, vestiges d’une époque où cette région était recouverte par la mer. Le « Mirador de la Piedra » est sans doute l’un des meilleurs points de vue, avec une large perspective sur la vallée jusqu’à Barichara. D’autres sentiers secondaires permettent de prolonger la marche vers La Fuente ou Villanueva, traversant forêts-galeries et zones agricoles.
Artisanat et traditions
L’héritage des Guane survit dans l’artisanat local. Le tissage du coton est emblématique de la région, avec des produits comme les sacs traditionnels (mochilas), les hamacs et les tapisseries aux motifs ancestraux. On y fabrique aussi de la poterie en argile (jarres, tasses, cruches inspirées du style indigène), ainsi que des objets sculptés dans le bois ou la pierre (cadres, statuettes). Les ateliers artisanaux utilisent des fibres naturelles (coton, fique) et des teintures végétales pour obtenir des couleurs vives comme le rouge, le vert ou le bleu. Les chapeaux en jipijapa et la vannerie en palmier d’iraca sont aussi courants. On peut acheter ces produits dans les petites boutiques autour de la place centrale de Guane, où des familles locales proposent sacs, accessoires et céramiques faits main. Chaque pièce est empreinte de savoirs anciens : autrefois, les femmes Guane tissaient des étoffes pour envelopper les défunts, un art textile lié à leurs croyances funéraires.
Gastronomie typique
La cuisine de Guane, comme celle de tout le Santander, repose sur le maïs pelé et la chèvre. Parmi les plats phares, on trouve l’arepa santandereana (galette de maïs pelé) et la mazamorra limpia, une soupe épaisse à base de maïs, de côtes de porc, de pommes de terre et de haricots. Le cabrito rôti est un autre classique : viande de jeune chèvre marinée à l’ail, cumin et rocou, puis grillée lentement. Il est souvent accompagné de pepitoria (ragoût d’abats avec riz, œuf et petits pois), de manioc frit ou de salade d’oignon et coriandre. Pour le dessert, on déguste des douceurs au lait de chèvre ou du sabajón (liqueur artisanale). Durant la saison des pluies (mars à mai), on récolte les fameuses hormigas culonas : des fourmis géantes grillées avec du sel, considérées comme un mets aphrodisiaque.
Que visiter et faire à Guane ?
Dans Guane
Le village de Guane, avec ses quelques rues seulement, séduit par son atmosphère hors du temps et son charme colonial bien préservé. Malgré sa petite taille, il recèle plusieurs points d’intérêt, au-delà de ses ruelles pittoresques qui donnent l’impression de remonter le cours de l’histoire.
Parque Principal
Le Parque Principal de Guane est le cœur du village, un lieu paisible entouré de maisons blanches aux toits en tuiles rouges. Bordée de bancs et d’arbres, la place est dominée par l’église Santa Lucía. C’est l’endroit idéal pour s’imprégner de l’atmosphère tranquille du village, observer la vie locale et admirer l’architecture coloniale typique.
Parroquia San Isidro
La Parroquia San Isidro de Guane, également appelée église Santa Lucía, date de 1622. Elle présente une architecture traditionnelle en pierre avec un toit en bois, reflétant l’héritage colonial de la région. L’église abrite une image vénérée de Sainte Lucie, la sainte patronne, et constitue un lieu de pèlerinage, notamment le 13 décembre.
Museo Arquelógico y Paleontológico
Sur le flanc est de la place principale se dresse le Musée Archéologique et Paléontologique, fondé en 1970 par le prêtre Isaías Ardila Díaz. Ce lieu fascinant abrite des fossiles marins millénaires, ainsi qu’une collection d’objets ayant appartenu au peuple Guane : poteries, colliers, urnes funéraires répartis en 3 salles.
10 000 COP / personne
Ouvert tous les jours de 09h00 à 12h00 et 14h00 à 18h00
Mirador
Le mirador de Guane offre une vue imprenable sur les vallées verdoyantes et les montagnes andines environnantes, notamment le canyon du río Suárez. C’est un endroit paisible, idéal pour faire une pause, contempler le paysage ou savourer un jus frais. À l’aube ou au crépuscule, la lumière y est particulièrement magique.
Gratuit
Toujours ouvert
Autour de Guane
Dans les environs du village de Guane, tu pourras emprunter d’anciens sentiers chargés d’histoire, les fameux « caminos reales », vestiges des routes traditionnelles qui reliaient autrefois les villages de la région.
Caminos reales : Ce terme désigne les anciennes routes principales construites à l’époque coloniale espagnole, servant à relier les villes, les colonies et les régions les plus reculées de l’empire. Dans la région de Santander, ces sentiers ont d’abord été tracés par les indigènes Guanes avant d’être empruntés par les colons, puis réhabilités vers 1860 par des commerçants étrangers comme l’Allemand Geo von Lengerke. Il en fit de véritables routes commerciales, facilitant le transport de produits tels que le tabac, le coton, le quinquina, les chapeaux ou l’or. Aujourd’hui, ces chemins historiques sont devenus des itinéraires de randonnée très prisés.
Camino real Guane – Zapatoca
Le Camino Real entre Guane et Zapatoca est un ancien sentier colonial traversant des paysages spectaculaires de forêt sèche tropicale, de vallées profondes et de formations rocheuses. Moins fréquenté que celui de Barichara, il est plus long et plus exigeant, idéal pour les randonneurs aguerris (dénivelé +2300m°. Ce chemin relie deux villages riches en histoire, culture et traditions.
Gratuit, se fait facilement seul avec Google Maps ou Maps.me
Distance : 45km / Durée (aller) : 18h / Difficulté : difficile
Camino real Guane – Barichara
Le Camino Real entre Guane et Barichara est un ancien sentier pavé d’environ 6 km, tracé par les indigènes Guanes puis restauré au XIXe siècle. Il offre une balade accessible, ponctuée de paysages andins spectaculaires, de cactus et de points de vue majestueux. C’est l’une des randonnées les plus emblématiques de Santander, idéale pour découvrir l’histoire et la nature locale.
Gratuit, se fait facilement seul avec Google Maps ou Maps.me
Distance : 6km / Durée (aller) : 2h / Difficulté : moyenne
Comment se rendre à Guane ?
Guane est uniquement accessible en transports en commun depuis le village voisin de Barichara et la ville de San Gil. Ainsi, aucun trajet direct n’est disponible depuis des villes telles qu’Armenia, Bogotá, Carthagène, Cali, Medellín ou Santa Marta.
L’aéroport le plus proche de Guane se trouve être l’aéroport de Bucaramanga (BGA), distant de 50 km.
Se rendre à Guane depuis Barichara à pied (camino real) : si tu séjournes à Barichara, l’option la plus agréable pour rejoindre Guane est sans aucun doute d’y aller à pied en empruntant le célèbre Camino Real. Ce sentier pavé ancestral, d’environ 6 kilomètres, descend à travers les collines andines et offre de superbes panoramas sur la vallée et les montagnes environnantes. La randonnée dure entre 1h30 et 2h selon ton rythme, et constitue une belle immersion dans la nature et l’histoire locale, le chemin ayant été tracé à l’époque coloniale, voire bien avant, par les peuples indigènes. Nous te recommandons vivement de faire le trajet dans le sens Barichara → Guane : la majorité du parcours est en descente, ce qui le rend plus accessible, même aux marcheurs occasionnels. Dans l’autre sens (Guane → Barichara), la montée peut être assez éprouvante, surtout sous le soleil.
Se rendre à Guane depuis Barichara en bus
| Compagnie | Cotrasangil |
| Départs | Toutes les 45 minutes de 07h00 à 17h10 |
| Lieu de départ | Parque Principal de Barichara (carrera 6) |
| Arrivée | Parque Principal de Guane (calle 7) |
| Durée | Environ 15 minutes |
| Type de trajet | Direct |
| Prix (aller simple) | 3 000 COP / personne |
Les départs des bus retournant vers Barichara ont lieux toutes les 45 minutes de 07h30 à 17h30, toujours au Parque Principal de Guane (calle 7).
Se rendre à Guane depuis San Gil en bus
| Compagnie | Cotrasangil |
| Départs | 07h00 – 08h30 – 10h10 – 13h00 – 14h30 – 16h10 |
| Lieu de départ | Terminalito de San Gil |
| Arrivée | Parque Principal de Guane (calle 7) |
| Durée | Environ 1 |
| Type de trajet | Direct |
| Prix (aller simple) | 10 000 COP / personne |
Où dormir à Guane ?
Pour profiter pleinement de la région, nous conseillons de poser ses valises à Barichara, le village voisin de Guane. Plus vaste et mieux desservi, Barichara offre un cadre tout aussi charmant, mais avec une gamme d’activités bien plus large, tant dans le village lui-même que dans ses alentours. Tu y trouveras davantage de choix en matière d’hébergement, de restaurants, d’artisanat local et de points d’intérêt culturels. C’est aussi un excellent point de départ pour explorer la région : les transports en commun y sont plus accessibles et fréquents, ce qui facilite les déplacements vers les autres villages, y compris Guane. Ce dernier, bien qu’adorable et plein de caractère, reste plus isolé et limité en termes d’infrastructures touristiques. Ainsi, séjourner à Barichara permet de bénéficier d’un bon équilibre entre confort, découvertes et authenticité, tout en gardant la possibilité de visiter Guane facilement, que ce soit à pied via le Camino Real ou en bus local.
EN SAVOIR PLUS
Où manger à Guane ?
Manger à Guane est une expérience aussi paisible et authentique que le village lui-même. Ce petit coin de Santander, réputé pour son atmosphère tranquille et sa beauté coloniale, n’est pas rempli de restaurants chics ni de cafés à la mode — et c’est justement ce qui fait son charme. Ici, les repas sont servis avec simplicité, générosité et un véritable goût du local.
Bien que Guane soit une destination modeste — et que de nombreux voyageurs ne s’y arrêtent que quelques heures —, cela vaut vraiment la peine de prendre le temps de s’installer à l’ombre d’un porche, de commander un jus bien frais et de savourer un bon plat santandérien. Que ce soit pour goûter du cabrito, des arepas de maïs pelé, un bon sancocho ou simplement un café paysan face aux montagnes, le village recèle de petites pépites culinaires qui enrichissent l’expérience du voyage. Dans cet article, nous te partageons nos meilleures adresses pour bien manger à Guane, et faire de ta visite une escapade gourmande.
Hormigas culonas : Les hormigas culonas, ou « fourmis à gros derrière » en français, sont une curiosité gastronomique typiquement colombienne, particulièrement répandue dans les régions de Santander et du Tolima. Il s’agit de grandes fourmis ailées (Atta laevigata), grillées ou frites, que l’on déguste comme en-cas croustillant, souvent accompagnées d’un verre de bière ou en guise de souvenir insolite à rapporter. Récoltées à la main pendant la saison des pluies, ces insectes sont prisés pour leur richesse en protéines et leur texture unique. Surprenantes à première vue, elles offrent en bouche un goût étonnamment agréable, entre noisette grillée et cacao torréfié — oui, nous avons goûté ! Une expérience culinaire audacieuse, à tenter pour les plus curieux.
























